sábado, 4 de junio de 2016

Les sorcières

L'ambiance au travail était loin d'être amicale depuis quelques temps déjà.
Les silences tendus entre "collègues", l'absence d'échange de regards, les chuchotements, les petits rires moqueurs, une multitude de petits signes laissaient présager l'épisode qui allait se dérouler ce jour-là.
Dommage, il s'agissait d'une matinée fraiche et ensoleillée, un de ces débuts de journée qui rende de bonne humeur, apparemment pas pour  tous.

 Ce matin là donc, un sujet qui tenait à coeur tout le personnel du bureau refit surface et la tempête se détacha.
Comme à l'accoutumée et après quelques minutes d'introduction, une partie de "l´'équipe", composée de trois femmes, commença à s'emporter et à proliférer des propos absurdes, à essayer de manipuler ses collègues afin de parvenir à ses fins égoistes. D'habitude, ces derniers se pliaient à la volonté de ces trois affreuses vilaines afin d'eviter des conflits gênants et stupides, cependant cette fois-ci, un des présents se lança à dire qu'elles n'étaient pas les seules à avoir le droit d'opiner.

Cette seule, innocente et juste phrase fut le détonateur d'un des moments les plus grotesques vécus dernièrement dans cet endroit.


Le visage de l'une des trois femmes, dorénavant appelée "sorcière", commença à gonfler, à devenir rouge de colère, ses yeux désorbités cessèrent de cligner et la haine jaillit de sa bouche.

Elle démontra, ipso facto, une sorte d'allergie à ne pas parvenir à soumettre les autres à sa volonté.

Pris un peu de cours au début, notre naïf protagoniste souffrit une petite crise de fou rire qui ne fit qu'accroître la rage envenimée de la sorcière et de ses deux compagnes.

Ah, un peu d'action au bureau ne fait de mal à personne.
Ann
Photos: Alex Esteban




miércoles, 1 de junio de 2016

Panne

Le séjour à Venise était parvenu à sa fin. Les canaux, les ponts, les pigeons, les si majestueuses vues sur la lagune, tout flottait encore dans les têtes de nos trois amis qui, avant de prendre l'avion de retour chez eux, décidèrent de passer une dernière nuit en Italie et plus concrètement à Véronne.

 
Véronne, une surprise magnifique, inattendue de par la beauté qu'elle cache, ses ruelles, son amphitéâtre, ses arcades...
On ne parle pas assez de Véronne, seul son balcon semble célèbre.
Bref, nos trois voyageurs se baladèrent pendant toute la journée. Ils visitèrent les ruines romaines, le Castelvecchio, les ruelles et même le balcon.
Ils firent une singulière et mémorable halte gastronomique et rentrèrent, exténués à l´hôtel.


Le départ était prévu pour le lendemain matin, ils devaient se lever tôt.

Ils dégustèrent un dernier petit déjeuner en Italie, ramassèrent leurs bagages et s'introduisirent dans le bel ascenseur à traction de l'hébergement.

Le désir de respecter les horaires de train et de vol furent responsables du geste hâtif et imprudent de l'un de nos trois amis, qui ouvrit la grille de la cage avant d'écouter le clic signalant le moment de procéder à l'ouverture.

Blocage instantané. Panne d'ascenseur.

Dimanche matin, début juillet, Italie.

La chaleur, les nerfs, les bagages, la détresse, l'aide qui n'arrivait pas. Tout tournait dans cette cage où nos trois inconscients se regardaient timidement sans oser mesurer les conséquences de cette fatidique action.


Au bout d'une heure d'incertitude et de fatigue, les secours arrivèrent.

Bagages en main, les voyageurs dévalèrent les escaliers et prirent un taxi en direction de la gare.

Le train avait évidemment quitté le quai depuis longtemps. Ils arrivèrent toutefois à prendre un autobus qui dût, malheureusement effectuer un long détour en raison de travaux sur la route. Ils purent néanmoins prendre leur avion et rentrer chez eux.
Tout est bien qui finit bien.
Ann