jueves, 25 de julio de 2013

Poésie

Suivant le conseil de mon frère, je me suis mise à la mémorisation de poèmes.
 
 
J'ai décidé d’initier cette tâche par la poésie classique française en espérant que les infimes souvenirs de mon enfance en ce terme, puissent m'aider.
 
 
En effet, constatant que ma mémoire me joue de vilains tours, j’aimerais retrouver une certaine agilité mentale en exerçant mon cerveau et en le forçant à retenir l’information qu’il reçoit.
 

J’ai commencé par La Marquise de Corneille qui m’avait l’air facile, ce qui me pousse à croire que mon cas est grave et que je nécessiterai peut-être d’une aide plus profonde.
Ann
 
A la Marquise
 
Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.
 
Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire affront,
et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front
 
Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits
On m'a vu ce que vous êtes;
Vous serez ce que je suis.
 
Cependant j'ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n'avoir pas trop d'alarmes
de ces ravages du temps.
 
Vous en avez que j'adore;
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.
 
Ils pourront sauver la gloire
Des yeux qui me semblent doux,
Et dans mille ans faire croire
Ce qu'il me plaira de vous.
 
Chez cette race nouvelle,
Où j'aurai quelque crédit
Vous ne passerez pour belle
Qu'autant que je l'aurai dit.
 
Pensez-y, belle marquise.
Quoiqu'un grison fasse effroi,
Il vaut bien qu'on le courtise
Quand il est fait comme moi.
 
 
 

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